"...Tout le malheur des Hommes vient d'une seule chose, qui est de ne pas savoir demeurer en repos dans une chambre". Pascal (Pensées)
Pascal fait ici allusion à la fuite des Hommes dans l'agitation et la poursuite du plaisir pour éviter de "penser à soi".
Souvent, pris dans le flot de notre quotidien nous ne nous en rendons même pas compte, mais nous ne sommes pas vraiment là. Nous sommes dans notre tête qui nous raconte "il faut", "je dois", "encore ceci à faire, cela...".
Nous nous projetons déjà dans l'instant d'après qui n'existe pas encore ou nous attachons à des instants passés qui ne sont plus.
En développant notre conscience "d'être là", nous sommes davantage présents à nous-même et à notre corps et pouvons vivre en pleine conscience (la pleine conscience ne coupe pas l'esprit du corps, bien au contraire). Si vous avez lu le chapitre consacré à la sophrologie, vous avez la vague impression d'une répétition et vous avez raison ! La méditation est un prolongement naturel de la sophrologie (l'une peut se pratiquer sans l'autre).
Une pratique régulière de la pleine conscience vous apprend à mieux gérer vos émotions, à développer la compassion et la bienveillance envers vous-même et les autres, et à cultiver un état de conscience plus profond et plus paisible. Elle développe votre confiance en vous, connecté à vous-même quelle que soit la situation, vous avez en votre possession tous les outils pour y faire face.
Ses bienfaits sont nombreux, allant de la réduction du stress et de l'anxiété à l'amélioration de la concentration et de la qualité du sommeil ...
"Rien à faire, rien à forcer, rien à vouloir et tout se fait tout seul"
Lama Tibétain
"J’ai demandé à la feuille si elle avait peur parce que c’était l’automne et que les autres feuilles tombaient. La feuille m’a répondu « Non. Pendant tout le printemps et l’été, j’étais très vivante. J’ai travaillé dur pour aider à nourrir l’arbre, et maintenant une grande partie de moi est dans l’arbre. Je ne suis pas limitée par cette forme. Je suis aussi l’arbre tout entier, et quand je retournerai au sol, je continuerai à nourrir l’arbre.
Je ne m’inquiète donc pas du tout. Lorsque je quitterai cette branche et que je retournerai à la terre, je ferai signe à l’arbre et lui dirai : je te reverrai bientôt. »
Ce jour-là, un vent soufflait et, au bout d’un moment, j’ai vu la feuille quitter la branche et flotter jusqu’au sol, en dansant joyeusement car en flottant, elle se voyait déjà là dans l’arbre. C’était si joyeux. J’ai incliné la tête, sachant que j’avais beaucoup à apprendre de la feuille. »Tich Nhat Hanh